Le bouddhisme est socialiste, écologiste et pacifiste par nature

Je suis bouddhiste. Et je suis un matérialiste spiritualiste (J’ai une conception du monde scientifique, mais qui fait place à la spiritualité, car il n’y a pas de distinction entre matière et énergie, matière et esprit). Aussi, je voudrais dire ici pourquoi, en tant que bouddhiste, je m'engage dans le combat pour en finir avec le capitalisme.

 

Contrairement à une idée reçue, les bouddhistes ne vivent pas reclus dans la solitude en se moquant éperdument des souffrances du peuple et ne cherchant que leur libération de façon égoïste. C'est tout le contraire.

 

Les bouddhistes sont des gens généreux et engagés : ils sont des "combattants" pacifistes, mais fermes (non-violence) du partage, de l'entraide, de la fraternité, de la liberté, de la paix, de la solidarité, de l'égalité, de la démocratie et de l'écologie.

 

Toute souffrance nous est insupportable. Tout acte qui libère d'une seule souffrance est un acte de vertu et de libération plus globale.

 

Pour nous, il n'y a aucune séparation entre le monde matériel et la quête spirituelle, aucune séparation entre la sphère des apparences et celle de la réalité ultime.

Agir ici pour le bien, c'est agir pour la libération ultime.

 

Nous ne livrons pas un combat contre des êtres humains, mais un combat contre des actions néfastes et des idées néfastes, nous agissons pour des actes et des idées de bien : l'intérêt du plus grand nombre doit l'emporter sur les intérêts égoïstes d'une minorité qui accapare tout. Dans cet état d'esprit, mon choix d'agir pour un renversement du capitalisme au profit d'une société socialiste rencontrent complètement ma vision de l'action citoyenne en tant que bouddhiste. 

Même si dans ce combat, nous devrons malheureusement agir contre des êtres de chair et de sang. Ce qui est primordial, c’est de garder toujours la conscience et la motivation pures.

 

Certes, il y aura toujours, parmi les bouddhistes, comme ailleurs, certains qui resteront aveugles au vrai sens des enseignements du Bouddha et se complairont dans l'inaction. Tout, comme il y a eu dans l'histoire, des pays qui ont fait du bouddhisme une religion d'État pour asseoir le pouvoir des possédants en vidant le bouddhisme de son aspect révolutionnaire.

 

Ne nous voilons pas la face : le Tibet a longtemps été un pays où la religion et l'état ne faisaient qu'un et le pouvoir, la richesse et l'éducation étaient réservés aux classes nobles. Certes, il était possible pour des gens du peuple de devenir moine et d'améliorer ainsi leur statut, mais la grande majorité vivait dans une extrême misère.

 

Cependant, le 14ème Dalaï Lama avait comme projet de moderniser son pays et de séparer la religion de l'état. Il n'a pas pu malheureusement réaliser ce projet du fait de l'invasion chinoise.

 

 

Partout où le bouddhisme a refusé de devenir religion d'État, il a été malmené, partout où il est sorti de sa léthargie, il a secoué la société. Rappelons-nous qu'en Chine, bien avant Mao Tsé-Toung,  il y a eu des périodes où les temples étaient saccagés et les moines bouddhistes persécutés. Plus récemment, en Birmanie, les moines ont lutté pour la démocratie et ont été emprisonnés et menacés de mort.

 

 

En réalité, le bouddhisme est une voie de l'action : contemplation, méditation, étude des enseignements n'ont de sens que dans ce que nous en faisons ici et maintenant, dans notre vie, nos actes, nos paroles et nos pensées.

 

Le bouddha Shakyamuni est l'exemple même du bouddhiste engagé : il prit conscience de la misère et de la souffrance et fit le vœux de la dissiper. Il quitta sa position sociale aisée (un prince qui allait devenir roi) pour devenir un mendiant errant. Il affirma que tous les êtres sont égaux et mis en pratique cette vérité, d'abord pour lui-même dans le choix qu'il fit et ensuite dans la sangha. 

 

Qui aurait le courage aujourd'hui parmi les rois, les présidents de pays, les actionnaires d'entreprises capitalistes de renoncer à ses privilèges ? Aucun ! Et parmi les bouddhistes ? Et parmi les doctes révérends assis dans de beaux palais ?

 

Il est temps pour les bouddhistes et le bouddhisme de faire sa révolution afin de se ré-engager auprès des opprimés et exploités et d'œuvrer pour la libération, ici et maintenant !

 

S'engager dans l'action politique, syndicale ou sociale représente pour nous un acte de grande vertu au service des autres.

 

 

Cependant, nous sommes des êtres humains avec nos faiblesses, et pour agir de façon efficace, nous devons aborder cet engagement avec une "motivation pure" : être en paix avec nous-même dans notre esprit et notre cœur, avoir dissipé toute haine et toute colère, reconnaître nos émotions et nos fabrications mentales pour ce qu'elles sont, des illusions, et voir la réalité en face, sans fard.

S'engager en mettant le bien commun au-dessus de tout désir et ambition personnels est la seule manière de faire.

 

 

C'est à ce niveau que tout l'enseignement du Bouddha est un outil pratique, concret, pour transformer notre esprit et notre cœur en profondeur et nous permettre de devenir des êtres humains meilleurs, des "héros pour la libération des êtres", des Bodhisattvas.

 


Toutes nos souffrances proviennent de nos désirs égoïstes que nous n'arrivons pas à contrôler et dissoudre : nous courons après la satisfaction de nos désirs quitte à écraser les autres et les faire souffrir. A l'inverse tout le bonheur provient de la fraternité, du partage et de l'entraide : quand nous nous accordons enfin avec le bonheur des autres, que nous arrêtons de faire le mal autours de nous et que nous agissons pour le bien des êtres, alors nous connaissons la joie d'être et de vivre ensemble.

 


Un site pour avoir les outils de la libération de l'exploitation de l'Homme par l'Homme et de l'esclavage salarié >>

Mettons fin à l'exploitation humaine ! 

"S'abstenir de faire le mal, agir pour le bien des êtres, transformer cet esprit qui est le nôtre" tel est l'enseignement du Bouddha.

Cette vie en ce monde est souffrance. Nous naissons, nous vieillissons, nous tombons malade et nous mourons.

Aveuglés par nos désirs égoïstes, croyant obtenir le bonheur, nous courons tel un papillon vers la flamme qui nous consumera.

L'accumulation sans fin de richesse, de pouvoir, de biens matériels, de conquètes ne mène pas au bonheur mais au malheur.

Pourtant, il existe un moyen de se libérer de toute souffrance : abandonner l'égoïsme et agir avec altruisme pour le bien des êtres. Telle est la voie du Bouddha.